Quand j'ai su que tu étais là...
Le 3 janvier, j’ai annoncé à ton papa que tu étais là. Je lui ai téléphoné, il était dans sa voiture, il allait travailler à Bruxelles. Il a dit “C’est vrai?! Coooool!” Puis je lui ai expliqué que j’avais été acheter le test de grossesse la veille en repartant du boulot et que j’avais attendu le matin. C’était une surprise. On t’attendait depuis quelques mois déjà mais j’avais fait un test 5 jours plus tôt et celui-ci était négatif. On s’était résignés à reprendre les essais le mois suivant mais j’ai deux collègues avec qui je parlais de tout ça, qui m’ont appris que les faux négatifs, ça existe. Du coup, je remarquais des petits signes qui continuaient de me faire espérer. Mal aux seins, fatiguée, toujours pas réglée… Finalement tu étais bien là!
Qu’est ce que j’ai pleuré en voyant le deuxième trait se dessiner. On dit qu’il faut attendre 5 minutes mais en réalité, le trait se dessine tout de suite… il y a une espèce de petit buvard qui s’imprègne d’urine et la zone au milieu de ce petit buvard blanc se colore tout de suite. Je tournais en rond dans la maison, je pleurais, je riais, je n’en croyais pas mes yeux, je regardais encore et encore le test où cette deuxième barre était toujours là et j’éclatais de rire, je disais “je suis enceinte, je suis enceinte!” Je ne savais pas quoi faire, mon coeur battait si vite!
Le jour-même, j’ai été chez le gynéco et il y avait cette petite tache noire de même pas 4 mm, c’était le sac dans lequel tu es en train de grandir. Toi, à ce moment là, tu mesurais 0,1 mm! Tu avais 3 semaines.
En sortant de chez le gynéco, j’ai été annoncer la nouvelle à mon patron et à mes collègues. Je ne peux pas travailler tant que tu es dans mon ventre. Les personnes avec qui je travaille sont très handicapées , parfois elles sont violentes et sans le faire exprès, elles pourraient me donner un coup et ça pourrait t’empêcher de grandir. Donc je suis bien au chaud dans la maison de ta grand-mère. Papa et moi, on habite là en ce moment parce qu’on termine de construire la maison. Ta grand-mère a pleuré de joie quand elle a appris que tu étais là. Je lui ai annoncé la grande nouvelle avec un bouquet de roses et de choux. Elle n’a pas compris directement alors je lui ai aussi offert un livre de tricot pour bébé. Apprête-toi à porter de la laine, mon petit coeur! La première personne au courant, après moi, c’était mon frère, ton tonton, Nicolas. J’ai fait le test assez tot, il dormait encore, et je l’ai réveillé. Je n’arrivais pas à joindre ton papa, il écoute toujours la musique assez fort dans sa voiture. Je suis même étonnée d’avoir réussi à le joindre avant qu’il n’arrive au boulot!
Depuis, c’est le bonheur, mais comme je te l’ai déjà dit, je suis très stressée et j’ai toujours peur qu’il t’arrive quelque chose.